Se déployer à l'international : quels risques pour une entreprise ?
Page mise à jour le 31/07/2025
Les ETI sont actives à l’international : 86 % d’entre elles exportent, contre seulement 10 % des PME. Trois quarts des ETI exportatrices sont implantées sur le marché européen. Une entreprise sur deux réalise plus de la moitié de son chiffre d’affaires à l’étranger(1).
Bien que les ETI soient déjà très présentes en dehors de l’hexagone, seule une sur trois déclare avoir connaissance des dispositifs de soutien à l’export(1). Beaucoup pensent que les contraintes qu’elles subissent en France vont disparaître à l’international. Pourtant, il est nécessaire d’anticiper les risques éventuels avant de développer son activité hors des frontières.
Dommages matériels et pertes d’exploitation
La localisation des locaux professionnels ne change pas la nécessité de s’assurer. En effet, les locaux et les biens d’une société doivent être protégés où qu’ils se trouvent. Les immeubles et leur contenu ainsi que les stocks d’une entreprise peuvent être endommagés ou détruits indépendamment du pays dans lequel ils sont situés. Couvrir ces dommages matériels ainsi que les pertes d’exploitations consécutives est donc une nécessité pour éviter de mettre en péril l’activité de la société.
Risques réglementaires
Attention aux spécificités locales ! Chaque pays, même au sein de l’espace économique européen, possède sa propre réglementation notamment dans le domaine fiscal. Une ETI doit donc étudier la législation locale pour connaître ses droits, mais aussi les obligations qu’elle devra respecter pour ne pas faire face à d’éventuelles sanctions. Ces réglementations sont susceptibles d’évoluer d’une année à l’autre, c’est pourquoi il convient de s’informer quotidiennement, y compris après l’implantation sur le marché étranger.
Le protectionnisme revient en effet sur le devant de la scène. Certains pays multiplient les contraintes à l’encontre des sociétés industrielles qui souhaitent s’implanter sur leur territoire, notamment via la création de nouvelles taxes. Toutes les transactions en dollars passent, par exemple, par le Trésor américain même si elles n’impliquent aucune entreprise présente aux États-Unis. Si un intervenant enfreint les règles américaines, qui évoluent quotidiennement, il peut être contraint de verser des amandes.
Risques politiques
Dans certains pays, les autorités peuvent également confisquer vos biens ou exiger une rupture de contrat sans raisons véritables. Ce risque doit être calculé par une ETI lorsqu’elle décide de s’implanter sur un marché. Une entreprise doit également connaître les sanctions internationales qui peuvent peser sur certains pays ou à l’encontre d’individus.
Car si une société tisse, par exemple, des liens commerciaux avec un groupe dans lequel siège à son conseil d’administration une personne visée par des sanctions, elle enfreint la loi internationale. Et s’expose à des pénalités financières et administratives, voire des condamnations pénales. Les ETI ont souvent une méconnaissance des règles internationales, pourtant les sanctions qu’elles encourent sont importantes et peuvent les impacter durement. Elles doivent donc être en alerte sur ce risque.
Risques climatiques
Tempête, inondation, sécheresse, incendie, tremblement de terre… Avant de décider de s’implanter dans un nouveau pays, une ETI doit analyser sa sensibilité aux éléments naturels. Le réchauffement climatique et la multiplication des catastrophes environnementales aux quatre coins du Monde rendent encore plus importante la prise en compte de ces risques.
Chaque année, les phénomènes météorologiques extrêmes engendrent des destructions massives. En 2024, ils ont coûté 5 milliards d’euros aux assureurs français(2). À l’international, les inondations et les feux de forêt coûtent des milliards d’euros et peuvent perturber l’activité de milliers d’entreprises.
Les risques climatiques sont également à considérer avant de choisir le lieu d’implantation de sa future filiale.
(1) Forbes – 86% des ETI ont une activité d’export selon une étude – 2024
(2) Le Figaro – Les événements climatiques ont coûté 5 milliards d’euros aux assureurs français en 2024 – 2025
Vincent ASTIÉ
Responsable International chez MMA
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